samedi 25 juin 2011

Poulet à la normande

 
4 personnes

  • 1 poulet prêt à cuire de 1.4 kg (Découper en 8 morceaux, salez-le et poivrez-le)
  • Sel et poivre
  • 1 oignon coupé en lamelles
  • 75 gr bacon coupé en lanières fines
  • 3 branches de céleri en dés
  • 2 pommes pelées et coupées en dés
  • 30 ml huile
  • 50 gr beurre
  • 30 ml farine
  • 250 ml cidre brut
  • 175 ml crème 35%

  1. Faites chauffer l'huile et le beurre dans une cocotte à fond épais.
  2. Ajoutez-y les morceaux de poulet pour recouvrir le fond en une seule épaisseur.
  3. Faites revenir ces morceaux de tous côtés, égouttez-les et mettez-les de côté.
  4. Répéter l'opération avec le reste des morceaux de poulet.
  5. Ajoutez dans la cocotte les lardons et l'oignon, faites revenir 2 minutes et ajoutez le céleri et la pomme.
  6. Laissez blondir 2-3 minutes en remuant.
  7. Saupoudrer le contenu de la cocotte avec la farine, faites cuire 3 minutes en remuant sans cesse et incorporez peu à peu le cidre sans cesser de mélanger.
  8. Portez à ébullition.
  9. Remettez les morceaux de poulet dans la cocotte, couvrez la cocotte et laissez cuire à petits frémissements pendant 45 minutes environ.
  10. Lorsque le poulet est très tendre, ajoutez-y la crème.
  11. Mélangez et rectifiez l'assaisonnement.
  12. Portez à ébullition et servez.



BON APPÉTIT


Les volailles en cocotte

Simple à réaliser, accessible à toutes les bourses, une volaille en cocotte est toujours un plaisir. Une marinade, quelques épices, une garniture de légumes : il n'en faut pas davantage pour réussir un poulet, une pintade, un canard ou de la dinde en cocotte.

Inutile, pour une cuisson en cocotte, de rechercher des produits de qualité supérieure : une volaille naturellement un peu ferme ou fade trouvera ici toutes ses chances d'acquérir moelleux et saveur grâce aux artifices de la préparation.


La préparation

Pour permettre à la volaille de cuire en baignant le plus possible dans le liquide utilisé, il est indispensable de la découper en morceaux. Découpez un poulet entier en 4 ou 8 morceaux suivant sa taille. Dans la mesure du possible, utilisez carcasses et abats pour confectionner un bouillon qui servira au moment de la cuisson.

La nature peu charnue des pattes du canard entraîne un découpage particulier : coupez dans un premier temps l'animal en deux dans sa longueur, puis taillez chaque moitié en 2 morceaux égaux, chaque patte comportant un morceau de blanc.

Étant donné le volume habituel de la dinde, cet animal est rarement cuit en cocotte entier. Le découpage en dés ou en cubes se fait à partir de viande désossée.

La couche de graisse située sous la peau du canard étant importante, il faut essayer d'en éliminer le maximum tout en obtenant une peau croustillante et dorée : pour cela, piquez toute la surface de la peau avec les dents d'une fourchette. Lorsque vous ferez revenir les morceaux de canard, la graisse s'écoulera d'elle-même en quelques minutes. Enfin, salez et poivrez généreusement la volaille juste avant la cuisson.

La cuisson en cocotte

En règle générale, on fait d'abord revenir la volaille dans de la matière grasse très chaude. Ainsi le jus, au lieu de se diluer dans le liquide de cuisson, se trouve-t-il retenu dans la chair qui prend en même temps une agréable teinte blonde. Pour faire revenir la volaille, utilisez un mélange de beurre et d'huile ou, mieux, de la graisse d'oie. Une fois la volaille revenue, retirez-la du récipient à l'aide d'une écumoire, puis faites fondre ou dorer la garniture aromatique dans la même matière grasse. Ajoutez le liquide (bouillon, vin blanc, etc.), puis remettez la volaille et garniture avec le jus. Utilisez une cocotte à fond épais qui vous assurera une cuisson douce et régulière. Pendant la cuisson, assurez-vous de temps en temps que le liquide frémit sans bouillir. Réduisez au besoin la température.

Pour éviter toute évaporation du liquide de cuisson, scellez le couvercle de la cocotte avec une pâte (qu'on appelle pâte à luter). Faites d'un mélange à parts égales de farine et d'eau, celle-ci constitue une sorte de colle qui, appliquée entre le bord de la cocotte et le couvercle, rend le récipient absolument hermétique. Vous ne pourrez pas alors vérifier le contenu de la cocotte au cours de la cuisson, mais l'absence d'évaporation rend les catastrophes pratiquement impossibles.

La finition de la sauce

Lorsque la volaille est cuite, il ne vous reste plus qu'à terminer la sauce. Dans certains cas, il est indispensable de commencer par dégraisser le jus de cuisson, en particulier s'il s'agit de canard. Servez-vous pour cette opération d'une louche spéciale ou de papier absorbant qui, posé à la surface du liquide, fera office de buvard. Ensuite, vous avez le choix entre plusieurs procédés dont le but est de donner à la sauce le maximum d'onctuosité. Dans certains cas, vous pouvez vous contenter de faire réduire le jus de cuisson de moitié environ. Mais une liaison à la crème et aux jaunes d'oeufs, au beurre manié ou à la fécule de maïs produira une sauce plus épaisse et homogène.

BON APPÉTIT


mercredi 22 juin 2011

En Chine : Canton et le sud

La cuisine cantonaise est la plus diversifiée, la plus créative et la plus connue de toutes les cuisines régionales chinoises. Cette riche et vaste région n'a jamais manqué d'excellents ingrédients frais pour créer ses délicieuses recettes.


La population des provinces de Kuang-Tung et de Fu-Kien sur la côte sud de la Chine a toujours été plus ouverte sur le monde que le reste de la Chine. Dès le XIVième siècle, sous la dynastie Ming, les habitants de cette région commencèrent à essaimer vers le sud-est asiatique, emportant avec eux leurs talents culinaires. Au XIXième siècle, le sud de la Chine tomba sous la domination de la Grande-Bretagne et, à partir de cette époque, de nombreux Cantonais émigrèrent vers l'Australie et la Californie pour y trouver du travail. Certains d'entre eux découvrirent un nouveau moyen de subsistance en ouvrant des auberges et des restaurants. Leurs plats de viande et de légumes frits assaisonnés de sauce soya séduisirent les étrangers. Bien des Occidentaux considèrent encore cette méthode de cuisson qu'ils appellent chop suey comme typiquement chinoise. C'est en réalité une recette hybride, créé par les Cantonais qui s'installèrent en Amérique au XIXième siècle.

La cuisine purement cantonaise est basée sur une tradition vieille de plus de 700 ans et qui s'est sophistiquée au cours des siècles. La géographie et le climat du pays lui ont été favorables. La province de Kuang-Tung, où sont situées les villes de Canton et de Hong Kong, a la plus longue ligne côtière de toutes les provinces chinoises. Son climat subtropical, caractérisé par d'importantes chutes de pluie tout au long de l'année, permet deux récoltes de riz annuelles et fournit assez de riz pour que la population puisse en consommer deux fois par jour. On y consomme plus de viande de boeuf que dans les autres provinces mais aussi du porc, du poulet, du canard et de l'oie, ainsi que des crabes, des palourdes, des langoustes, des calmars, des pétoncles et des huîtres en abondance, sans oublier un énorme choix de poissons. La région produit également toutes sortes de fruits tropicaux dont le plus connu est le litchi.

Le riz, simplement cuit à la vapeur, est de tous les repas. Il est accompagné de différentes sortes de plats dont le mode de cuisson varie; le plus typiquement cantonais est la friture rapide à la poêle. Bien que rapide, il s'agit en fait d'une opération complexe en quatre temps : le wok, c'est-à-dire la poêle spéciale convexe, est chauffé fortement jusqu'à ce que le métal fume. Une petite quantité d'huile est alors versée dans la poêle à laquelle on donne un mouvement tournant avant d'y ajouter généralement échalotes, gingembre et ail. Lorsque ceux-ci grésillent au contact de l'huile chaude et laissent échapper leur arôme, ils réveillent la poêle. Les ingrédients principaux du plat, coupés d'avance et préalablement marinés s'il s'agit de viande, viennent en second. Ces ingrédients coupés en languettes sont ajoutés successivement et rapidement dans le wok ; on les remue un instant jusqu'à ce qu'ils soient partiellement cuits. En troisième lieu, quelques gouttes d'alcool de riz sont jetées sur le bord de la poêle, juste au-dessus des ingrédients. Le crépitement de l'alcool se mêle à celui des autres éléments, rehaussant leur senteur. Enfin, une petite quantité de sauce contenant un agent épaississant est incorporée pour lier le mélange.

Dans l'ensemble, les plats cantonais ne sont jamais très relevés ni pimentés. Ils forment en revanche un mélange harmonieux de différents arômes. Étant donné la fraîcheur des ingrédients utilisés, il n'est pas nécessaire d'y ajouter beaucoup d'épices. Seule l'adjonction de quelques condiments est nécessaire pour mettre en valeur et rehausser la saveur des ingrédients principaux. Cela explique que la nourriture cantonaise servie à l'étranger est souvent accusée d'être fade. Lorsque des aliments frais, en particulier des poissons et des fruits de mer, ne sont pas disponibles et qu'on leur substitue des ingrédients congelés ou en boîte, on peut comprendre que le résultat soit décevant.

Une spécialité cantonaise mérite une mention particulière. Il s'agit des dim sum, sortes de petits hors-d'oeuvres chauds. Les plus connus sont des petits pâtés farcis de porc, de boeuf ou de fruits de mer et de spécialités comme les pousses de bambou ou les champignons séchés. On les cuits à la vapeur ou on les frit de différentes manières. Certains restaurants de Canton et de Hong Kong se sont spécialisés dans ces gourmandises et s'enorgueillissent de pouvoir en présenter un choix différent chaque jour de la semaine. Étant donné que ce plat est particulièrement long et difficile à préparer, on a pris l'habitude de le consommer plutôt au restaurant.

Tous les Chinois considèrent la nourriture comme un des plaisirs de la vie, mais ceux du sud sont parmi les plus gourmands et aussi les plus curieux. Ils ont en effet un goût particulier pour certaines saveurs exotiques, apprécient des chairs telles que celle du tatou et du serpent. Dans un genre plus conventionnel, les oiseaux sauvages en automne, la soupe chaude à la tortue en hiver, le pigeon et le cochon de lait tout au long de l'année sont très recherchés.